Centrafrique : du piege de la nationalité centrafricaine
Published: 8/Août/2012
Diriger un pays sans le moindre programme et sans la moindre vision est comme conduire à l’aveuglette un troupeau de bœufs à l’abreuvoir, sans savoir de quel côté se trouve la rivière, quel chemin emprunter pour arriver plus vite et pour éviter les occasionnels obstacles.
Quand on fait des élections présidentielles où l’on n’a pas de programme personnel et où l’on se fiche éperdument du programme des uns et des autres parce qu’on sait que ces programmes ne seront jamais compris du peuple et qu’ils ne seront jamais appliqués une fois le pouvoir acquis, on comprend très bien que le seul mode de gouvernance qui reste est celui du pilotage à vue, avec ou sans instruments, mais avec le jeu de circonstances.
Lorsqu’un ministre décide d’organiser un recrutement au sein des forces armées nationales en demandant à chaque postulant la somme de 5000 francs cfa comme frais de participation au concours, l’on a le droit de savoir à quoi sert une ASSEMBLEE NATIONALE, car une telle démarche, vu son montant, doit faire l’objet d’un traitement à la Représentation Nationale. Jusqu’à preuve du contraire, les centrafricains n’ont jamais eu à payer une telle somme pour participer à différents concours. Et si l’on doit changer le mode d’accès aussi bien dans les forces de sécurité que dans les services publics, il faut bien clarifier les choses et ne pas les conduire de cette manière qui n’est que suicidaire, suicidaire non seulement pour leurs auteurs mais aussi pour la cohésion nationale.
Le même problème se pose avec l’incroyable idée de demander 5 000 000 ( millions) de francs cfa à tout candidat à l’intégration dans la nationalité centrafricaine, sauf que cette fois-ci le montant a été multiplié par 1000. L’ironie ne fait pas rire mais fait plutôt couler des larmes.
Ces deux exemples montrent à suffisance et à eux seuls l’amateurisme de ces « parvenus » familiaux ou claniques à qui l’on confie de hautes responsabilités politiques et administratives pour conduire les affaires de ce pays. C’est à croire que le CENTRAFRIQUE souffre d’une anémie de cadres capables de véritables innovations pouvant porter ce pays vers un avenir lumineux. Heureusement que ce n’est pas le cas. Mais ceux qui, aujourd’hui, piétinent le berceau de BOGANDA et son PEUPLE, auront un jour la monnaie de leurs actions car ce pays ne mérite pas d’être saboté, maltraité et malmené de cette manière.
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