L’âge d’éligibilité et la double nationalité balisés dans la Constitution amendée au Burundi
Published: 18/Déc/2017
Source: PANA
L’article 98 de la nouvelle constitution qui a été modifiée en 2005, stipule que le candidat aux fonctions de président de la République doit avoir 40 ans révolus et jouir de sa nationalité burundaise d’origine. Un référendum populaire sur la nouvelle Constitution (77 articles amendés, neuf améliorés et trois élus sur un total de 305) aura lieu au mois de mai prochain, en prélude aux élections générales de 2020, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Au terme de l’article 97 de la Constitution révolue, le candidat aux fonctions de président de la République pouvait avoir 35 ans et être de nationalité burundaise « de naissance ».
La classe politique nationale est réputée généralement jeune et ce critère d’éligibilité est ressenti par certains comme une source d’exclusion.
L’actuel chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, était arrivé au pouvoir par les urnes, en 2005, à l’âge de 42 ans, tandis que le plus jeune des chefs d’Etat connus au Burundi, le Colonel Jean-Baptiste Bagaza, à la tête du pays à la faveur d’un coup d’Etat militaire en 1976, était âgé, à l’époque, de seulement 28 ans.
La double nationalité risque aussi de pénaliser un certains nombre de politiciens burundais qui s’en revendiquent par la force des choses, notamment l’exil forcé ou par choix délibéré.