L’apatridie est une grave injustice qui peut être résolue
Published: 2/Oct/2014
Source: Jeune Afrique
Lorsqu’on lui demande sa nationalité, Ousmane, âgé d’une trentaine d’années, ne sait pas quoi répondre. Il est né dans un petit village dans le sud-est de la Côte d’Ivoire, près de la frontière avec le Ghana, mais n’a jamais été déclaré à l’état civil – ses parents, qui étaient planteurs et décédés depuis longtemps, n’ont pas pensé à le faire à sa naissance, et aujourd’hui, personne au village ne peut confirmer ses origines. Il n’a aucune trace de son père, qui a disparu lorsqu’il était encore enfant, et ne peut pas prouver que sa maman était burkinabè. En conséquence, ni les autorités de Côte d’Ivoire ni celles du Burkina Faso ne reconnaissent Ousmane comme un ressortissant de leur pays. Il est, en un mot, un apatride. Être apatride, c’est être sans nationalité ; le lien juridique entre un Etat et un individu a cessé d’exister et la personne apatride n’est reconnue par aucun pays comme étant l’un de ses citoyens. Les causes de ce vide juridique sont complexes, sont liées souvent à la succession d’États et à des lacunes dans leur code de la nationalité, et les conséquences sont très profondes tant au niveau individuel qu’au niveau collectif.
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