Sénégal

Au Sénégal, la nationalité est régie par la Loi No. 61-10 du 7 mars 1961 portant code de la nationalité sénégalaise, telle que modifiée dernièrement en 2013 (Loi 2013-05). Les amendements de 2013 visaient à éliminer la discrimination de genre de la loi de 1961, qui prévoyait l’octroi automatique de la nationalité aux enfants de père sénégalais et mère étrangère, tandis que les enfants de mère sénégalaise et de père étranger devaient en faire la demande à la majorité. La loi a également modifié les dispositions pour l’acquisition de la nationalité par mariage, qui permet aux femmes sénégalaises de transmettre leur nationalité à leur conjoint dans les mêmes conditions que les hommes.

Bien que les dispositions du code de la nationalité semblent interdire la double nationalité, elle est en fait tolérée dans la pratique pour les citoyens ordinaires. La Constitution prévoit que le président ne doit pas avoir une double nationalité ; en 2016, il y a eu des propositions pour imposer à tout candidat à l’élection présidentielle d’avoir renoncé à une double nationalité au moins cinq ans avant de briguer un mandat présidentiel.

En 2006, le Comité des droits de l’enfant a salué les efforts du Sénégal pour améliorer l’enregistrement des naissances dans le pays, mais a exprimé des inquiétudes devant la disparité persistante entre les populations urbaines et rurales à cet égard.

Le Sénégal accueille une grande population de réfugiés mauritaniens dont la nationalité mauritanienne a été contestée. Beaucoup de ces réfugiés sont retournés en Mauritanie, aidés par l’UNHCR. Le Sénégal a offert la naturalisation à ceux qui sont restés.

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