Nouveaux Etats

On distingue deux grands cas de succession d’Etats en Afrique depuis le départ des puissances coloniales européennes : l’Érythrée qui s’est séparée de l’Ethiopie et le Soudan du Sud qui s’est séparé du Soudan.

En 1998, une guerre a éclaté à propos d’un différend frontalier entre l’Etat nouvellement – et pacifiquement – créé de l’Erythrée, et l’ex- souverain sur ce territoire, l’Ethiopie. La guerre a dévasté la vie de dizaines de milliers de personnes : non seulement les soldats qui ont été tués et blessés et leurs familles, mais également quelque 70.000 personnes qui ont été expulsées du territoire de chaque pays à destination de l’autre. Beaucoup de gens d’origine érythréenne en Éthiopie sont toujours confrontés à de sérieuses difficultés pour faire valoir leur nationalité éthiopienne.

La sécession en 2011 du Soudan du Sud, qui a quitté le Soudan suite à une longue guerre civile pour l’indépendance, a également donné lieu à de nombreuses expulsions du Soudan et laissé des centaines de milliers de personnes en danger d’apatridie. Les modifications au code de la nationalité adoptées par le Soudan après l’indépendance du Soudan du Sud font que toute personne ayant droit à la nationalité sud-soudanaise perd automatiquement la nationalité soudanaise, indépendamment du fait que cette personne se soit rendue un jour au Soudan du Sud ou pas, ou qu’elle ait pris des dispositions  pour être reconnue Sud Soudanaise ou pas.

Bien que la création du Somaliland (qui revendique l’indépendance par rapport à la Somalie) puisse  être considérée comme un cas de succession d’Etats, le gouvernement de ce territoire n’est pas reconnu par l’Union africaine ou les Nations Unies.

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