La République arabe sahraouie démocratique (RASD ou Sahara occidental) est une ancienne colonie espagnole. Alors que les espagnols préparaient un référendum sur le statut de la région, en prévision de leur départ, le Maroc et la Mauritanie ont affirmé des droits sur le territoire. Le 16 octobre 1975, la Cour internationale de justice a émis un avis consultatif rejetant les revendications des deux pays. Quelque jours plus tard, des troupes marocaines ont pris le contrôle de la région, mais en 1976 elles acceptèrent une partition avec la Mauritanie. La Mauritanie a renoncé à ses revendications en 1979, laissant de facto le contrôle au Maroc. Le territoire reste contesté entre le Maroc et le Front Polisario, faisant valoir ses revendications au nom du peuple sahraoui.
En 1984, la RASD a été reconnue par l’Organisation de l’Union africaine avec le soutien de l’Algérie et de la Libye, ce qui a amené le Maroc à quitter l’organe continental. La RASD est toujours membre de l’Union africaine; bien que le maroc ait rejoint l’Union en 2017.
Une grande proportion de la population sahraouie reste en exil, notamment dans des camps de réfugiés autour de Tindouf en Algérie. La plupart de ces réfugiés ne sont toujours pas intégrés et n’ont pas accès à la pleine citoyenneté. Certains réfugiés sont en mesure d’accéder à des passeports émis par la RASD, mais ceux-ci ne sont valables que pour voyager dans la poignée de pays qui reconnaissent la RASD. Le gouvernement algérien offrira également des passeports temporaires pour voyager dans les pays qui ne reconnaissent pas la RASD dans certains cas, mais ceux-ci ne confèrent pas les mêmes droits que la nationalité.