Analyse du PPD-Girijambo au sujet du prochain référendum pour la révision de la Constitution de la République du Burundi.
Published: 4/Jan/2018
Source: PPD-Girijambo
Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,
Le projet de Pierre Nkurunziza de changer la constitution de la République du Burundi et par là d’enterrer définitivement l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi, atteint sa phase finale. Ce projet est une véritable catastrophe pour le Burundi et pour tous les burundais. Il est très inquiétant par son contenu, la vitesse de croisière engagée, le contexte dans lequel il intervient et l’objectif ultime visé par Nkurunziza.
Dès le départ, il est important de souligner que M. Nkurunziza n’a pas la qualité pour proposer un référendum sur la révision de la Constitution depuis son usurpation du pouvoir à travers un troisième mandat illégal et illégitime qui en fait un Président de la République de fait mais non un Chef d’État constitutionnel.
[…]
- Nous constatons encore beaucoup de choses qui rendent inquiétant ce projet de révision de la Constitution. C’est entre autres les suivantes:
2.1. Les amendements intervenus sont taillés à la juste mesure de la pensée de Nkurunziza. Il a cherché par tous les moyens à écarter d’une probable compétition ou visibilité des gens dont il craint la droiture et la loyauté à la Nation, quoi qu’il pense, mais dont il craint également une certaine popularité. C’est pourquoi les articles 98, 130, 176 et 188 disposent que les candidats Présidents de la République, Président de l’Assemblée Nationale, Président du Sénat et Premier Ministre doivent jouir “uniquement de la nationalité burundaise d’origine”.
Le but avoué de ces amendements honteux de la constitution de 2005 n’est autre que la recherche d’une sanction à des personnalités qui lui ont dit non à la violation de la constitution pour avoir droit à un troisième mandat et qu’il a malmenées avant, pendant et après le congrès du CNDD-FDD en avril 2015 jusqu’à les exiler.
Mais, ce qui est navrant dans cette histoire est que cette politique ne pénalise pas seulement les personnalités dans son collimateur, mais aussi les Burundais qui ont eu d’office une seconde nationalité pour être nés sur les territoires des pays dont la nationalité est sujette notamment au droit du sol ou ceux qui ont cherché cette seconde nationalité quand ils avaient fui les crises cycliques connues au Burundi et ils sont légion, eux et leurs enfants. C’est vraiment triste qu’une constitution puisse être changée notamment pour écarter deux individus.
On ne le passera pas sous silence, et que le monde le sache, ces dispositions visent essentiellement les honorables Pie Ntavyohanyuma et Gervais Rufyikiri. Nkurunziza se lamentait souvent de leur refus d’être des caisses de résonance et a peur que ces derniers puissent éventuellement se faire élire pour être Président de la République ou diriger l’une ou les deux chambres du parlement.
Pour ses caprices, Pierre Nkurunziza, un homme très égocentrique, cherche à punir deux individus, en les éloignant à jamais des responsabilités publiques, à travers une loi insensée et qui finalement touche une multitude de citoyens ou même tout un pays, comme à l’époque où il voulait, à travers le code électoral d’avant les élections de 2015, imposer la condition d’avoir un diplôme de licence pour être candidat Président de la République, afin d’être sûr d’avoir éliminé de la compétition aux présidentielles la probable candidature d’ Agathon Rwasa !
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