Filiation et transfert de la nationalité à Madagascar: Citoyenneté et contestations populaires
Published: 1/Jan/2016
Source: Projet “La vie sociale et politique des papiers d’identification en Afrique”
Par Filip WASZCZUK et Niry RATSARAZAKA-RATSIMANDRESY
Papier de validation du cours de Richard Banégas (Ecole doctorale – PSIA) « Citoyenneté, violence et changement politique en Afrique »
Introduction A Madagascar, la méfiance à l’égard des étrangers, qui date de la période coloniale, s’est inscrite dans l’imaginaire et le ressenti des Malgaches, influant ainsi fortement sur la Constitution de 1960. En effet, au lendemain de la décolonisation, tout ce qui a trait aux étrangers – notamment les Français – est rejeté. Sous la période coloniale, tous les Malgaches étaient des citoyens de nationalité française. Mais en 1960, une vague de reniement de cette nationalité française apparait avec l’indépendance. De surcroit, a l’issue de celle-ci, un cas particulier se distingue dans la Constitution qui est encore lourd de conséquences aujourd’hui : celui de la transmission de la nationalité malgache. En effet, l’article 9 de l’Ordonnance n° 60 – 064 du 22 juillet 1960 portant sur le Code de la nationalité malgache fait une distinction entre les hommes et les femmes malgaches : « Art.9 : Est Malgache : 1° L’enfant légitime né d’un père malgache, 2 ° L’enfant légitime né d’une mère malgache et d’un père qui n’a pas de nationalité ou dont la nationalité est inconnue. »
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