Une catégorie particulière de populations les plus touchées par les contestations de leur nationalité sont celles qui sont impliquées dans des conflits frontaliers ; y lorsque l’administration du territoire a été transférée suite à une décision rendue par la Cour internationale de Justice (CIJ).
La décision de la CIJ la plus connue sur un transfert de territoire en Afrique, et celle qui affecte le plus grand nombre de gens, a été prise en 2002 sur la presqu’île de Bakassi limitrophe du Nigeria et du Cameroun au Cameroun, en plaçant une population de presque cent mille personnes en situation de risque d’apatridie.
D’autres cas concernent des frontières contestées où celles-ci n’ont pas été fermement établies au cours de la période coloniale ou au moment de la transition vers l’indépendance. On peut citer notamment les décisions de la CIJ sur la ” bande d’Aouzou ” entre le Tchad et la Libye, ainsi que sur les différends entre le Burkina Faso et le Mali, le Botswana et la Namibie, le Bénin et le Niger et le Burkina Faso et le Niger.