Cote d’Ivoire: Mamadou Bamba, chef Dozo, rappelle les F.N. à l’ordre – “Nous avons pris les armes pour les cartes d’identité”
Published: 28/Dec/2007
Source: 24 Heures
Le chef des dozos, Mamadou Bamba, a fait hier le point à ses hommes, après sa rencontre avec le Premier ministre Guillaume Soro à Abidjan. A Bouaké, il a renouvelé les thèses de la rébellion. Le chef des Dozos, Mamadou Bamba, a été débriefé par ses hommes. Dans son rôle d’émissaire, il a rapporté hier aux autres membres de la confrérie, les nouvelles promesses formulées par le Premier ministre au cours de leur rencontre.
« Le Premier ministre nous a dit qu’il était très content et satisfait que nous soyons venus répondre à son appel. Ensuite, il a dit qu’il comprenait les raisons pour lesquelles les éléments se sont révoltés. Il dit regretter cette situation. C’est pourquoi il demande aux éléments de se calmer », a-t-il dit citant le Premier ministre.
Mamadou Bamba a confirmé l’établissement, par le chef du gouvernement, d’une prime. Toutefois, il a souhaité que « la paye des primes soit retirée de la main des civils au profit des militaires ».
En effet, selon le chef des dozos, chaque élément aura désormais 90.000 f par mois. En outre, les primes de savon de 5000 f devraient passer désormais à 25.000 f par mois. Ce qui fait un total de 115.000 f par mois.
Une somme, qui, a-t-il précisé, n’est pas une prime pour payer les éléments pour les 5 ans de guerre. La nouvelle étant bonne, c’est avec soulagement que les dozos l’ont accueillie.
A l’issue de cette rencontre avec ses hommes, le chef des dozos s’est déclaré satisfait des décisions du Premier ministre.
« Quelqu’un qui touchait 5000 f par an, imaginez comment il se sentira quand on lui dira qu’il a 115.000f par mois. Cela ne peut être qu’un soulagement, qu’un bonheur total. Donc tous les éléments sont ravis, ils sont contents.Ils vont donc rentrés en caserne. Parce que c’est ce qu’ils attendaient. Toutefois, ils souhaitent seulement que ce soit effectif », a-t-il confié.
Répondant indirectement à certaines voix, dont celle du ministre des Forces Nouvelles Sidiki Konaté, qui avaient tôt vu dans la révolte du 24 décembre dernier une main souterraine des politiques, Mamadou Bamba s’est voulu clair.
« Je condamne avec la dernière énergie de tels propos. Il n’y a rien de politique dans tout ce qui a été fait. Personne n’a manipulé personne. C’est purement un problème social que nous avons posé. Quand on venait dans ce mouvement, c’était pour que nos parents aient des papiers, des cartes nationales d’identité, qu’ils puissent circuler librement sur toute l’étendue du territoire. C’est pour ces raisons déjà évoquées que les éléments se sont révoltés. C’est seulement ça. On a rien à avoir avec la politique, on ne s’est même pas où sont les politiciens. Aujourd’hui, le Premier ministre nous a satisfaits. Nous avons toujours été derrière notre chef, nous le soutenons, nous soutenons ses actions. Guillaume Soro a toujours été notre chef. Nous soutenons toutes les actions qu’il pose au niveau d’Abidjan », a-t-il expliqué.
« Nous sommes donc prêts à obéir à l’état-major par rapport aux nouvelles mesures de sécurité.Il n’y a pas deux capitaines dans un bateau. Le seul capitaine que nous connaissons, c’est le Secrétaire général Guillaume Soro, Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire. S’il nous demande de faire quelque chose nous sommes prêts à le faire. S’il nous demande d’aller au regroupement, nous sommes prêts. Il n’y a donc pas de discussion à ce niveau. Nous sommes en phase avec nos supérieurs », a ajouté le chef des dozos de Bouaké.