Cameroun

Au Cameroun, la nationalité est régie par le Code de la nationalité de 1968. La loi prévoit des droits egaux pour les femmes et les hommes pour la transmission de la nationalité aux enfants, sous réserve des règles du Code de la famille afin d’établir la filiation des enfants nés hors mariage. Il prévoit également que tout enfant né au Cameroun qui n’a pas une autre nationalité à la naissance est Camerounais. Cependant, une femme n’a pas le droit de transmettre sa nationalité à son mari étranger.

Le Comité des Nations Unies sur les droits de l’enfant a fait part de ses préoccupations au sujet du grand nombre de naissances qui ne sont pas enregistrées, alors même que cette inscription est obligatoire.

Le Cameroun étant composé de plus de 200 groupes ethniques différents, avec un grand nombre de langues et coutumes différentes, l’importance de l’autochtonie sur la nationalité devient de plus en plus préoccupante. Il est de plus en plus fréquent que les gens s’identifient d’abord comme appartenant à la zone d’où ils sont originaires, plutôt que comme citoyens de la même nation, ce qui a entraîné la discrimination de Camerounais par d’autres Camerounais de différentes régions ethniques.

La résolution du conflit sur la péninsule de Bakassi, riche en pétrole, qui a été officiellement transférée en 2006 du Nigeria au Cameroun, a entraîné un risque d’apatridie. Les personnes qui ont quitté Bakassi pour rester au Nigeria n’ont pas pu voter aux élections locales, car elles n’avaient pas de preuve de résidence dans leurs nouvelles localités. Beaucoup de ceux qui sont restés dans la péninsule désormais camerounaise de Bakassi n’ont pas non plus été en mesure d’obtenir la nationalité camerounaise, ce qui les empêche également de jouir de pleins droits de la nationalité.