Libye

En Libye, la nationalité est régie par le code de la nationalité de 2010. Ce code a élargi les droits des femmes à transmettre leur nationalité à leurs enfants, mais a conservé la discrimination de genre dans de nombreux domaines, ainsi que des ambiguïtés qui font peser une incertitude sur la façon dont la loi sera appliquée dans la pratique.

Le Comité des Nations Unies des droits de l’enfant a exprimé ses regrets en 1998 devant le fait que de nombreuses formes de discrimination ne sont pas expressément interdites par la législation  libyenne. Il était également préoccupé par la discrimination dans la transmission de la nationalité par les mères libyennes à leurs enfants.

Les groupes ethniques minoritaires non-arabes des régions frontalières au sud de la Libye, comme les Tebu (également affectés par une modification de la frontière avec le Tchad), ont longtemps été exposés au risque d’apatridie, luttant pour obtenir des papiers les reconnaissant comme Libyens.

Sous le régime de Kadhafi et depuis sa chute, l’abus de migrants en Libye est un sujet de préoccupation majeure. Beaucoup de migrants sont venus d’Afrique subsaharienne en Libye dans les années 1980 et 1990, à la recherche d’emplois en Libye ou en route vers l’Europe par la Libye; le gouvernement Kadhafi effectuait régulièrement des expulsions massives vers les pays plus au sud, et beaucoup ont été ciblés et ont fui au moment de l’effondrement de l’ordre public avec la chute du régime. L’accès à l’enregistrement des naissances pour les enfants de parents migrants était pratiquement inexistant même avant 2011 et a empiré depuis.