Tanzanie

La nationalité tanzanienne est régie par le Tanzania Citizenship Act de 1995. C’est l’une des rares lois en Afrique qui prévoit, au regard du droit, l’attribution de la nationalité à tous les enfants nés sur le sol tanzanien. Cependant, dans la pratique, la loi n’est pas appliquée de cette manière: les enfants de parents étrangers nés en Tanzanie, en particulier les réfugiés, ne sont pas reconnus comme des nationaux (voir annexe dans le rapport de l’International Refugee Rights Initiative, Going Home or Staying Home). La loi ne permet pas la double nationalité pour les adultes, mais l’autorise pour les enfants.

La Tanzanie a toujours eu des taux d’enregistrement des naissances très faibles, ce qui engendre des risques élevés d’apatridie. En 2006, le Comité des Nations Unies des droits de l’enfant a recommandé que la Tanzanie redouble ses efforts pour élargir l’accès à l’enregistrement des naissances, en particulier dans les zones rurales, en garantissant la gratuité de l’enregistrement et en prenant des dispositions pour des enregistrements ultérieurs. Depuis lors, la situation s’est améliorée : l’enregistrement des enfants de moins de cinq a doublé entre 1999 et 2010, mais atteignait encore à peine plus de 16 pour cent. Plus récemment, il y a eu des efforts visant à augmenter ce nombre en mettant en place l’enregistrement des naissances par téléphone portable.

La Tanzanie a rendu l’acquisition de sa nationalité plus accessible pour les réfugiés que la plupart des pays africains. Plus récemment, en 2008, les réfugiés burundais qui vivaient dans le pays depuis 1972 ont eu la possibilité d’être naturalisés. Cinq ans plus tard, la majorité de cette population n’a toujours pas obtenu des certificats de nationalité; cependant, en 2014, le processus a été relancé et la plupart ont obtenu les documents attestant de leur nationalité tanzanienne.

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