Eswatini

Au Eswatini, la nationalité est régie par le chapitre IV de la Constitution de 2005, et par le Citizenship Act de 1992. La Constitution prévoit l’égalité de genre dans la transmission de la nationalité aux enfants nés avant son entrée en vigueur, mais stipule que seul le père peut transmettre la citoyenneté aux enfants nés après cette date ; tandis qu’une femme ne peut pas transmettre la nationalité à son mari étranger.

Le code de la nationalité n’est pas conforme aux dispositions constitutionnelles, laissant place à la confusion quant aux règles applicables. L’article 268 de la Constitution dispose que le droit existant demeure en vigueur ; et certaines dispositions du code ne sont pas affectées par la Constitution.

Le Swaziland était auparavant un « British protectorate ». Toutefois, la transition du Swaziland vers l’indépendance n’a pas suivi le schéma habituel des autres protectorats, puisqu’il a traversé une période de transition de 18 mois entre 1967 et 1968 en tant que « British protected state », avant d’accéder à la pleine indépendance le 6 septembre 1968. En conséquence, les premières dispositions relatives à la nationalité ont été incluses dans la constitution de 1967 annexée à la Swaziland Constitution Order (un instrument statutaire britannique), complétée par la Citizenship Act n° 36 de 1967, puis remplacée par la constitution de 1968, annexée à la Swaziland Independence Order.

En 2006, le Comité des Nations Unies sur les droits de l’enfant a fait part de sa préoccupation devant le fait que la loi au Eswatini restreint les droits des femmes à transmettre leur nationalité à leurs enfants. Le Comité a salué les mesures prises par le Eswatini pour améliorer l’enregistrement des naissances pour les enfants mais est resté préoccupé par le faible niveau général d’enregistrement; il a répeté les mêmes préoccupations en 2021.